[Hommage] Pierre Rebière est décédé
Pierre Rebière, notre camarade de la cellule Guy Moquet, nous a quittés ce dimanche 20 Mars.
Pierre était un voisin, un ami, un militant actif, combatif, objectif. Sa culture, son analyse pertinente de la situation politique française et mondiale faisaient que ses interventions aussi bien en cellule qu'en section étaient un régal et une prise de conscience pour tous.
C'est d'ailleurs, Pierre, cette analyse, cet état d'esprit, l'idéal que tu transmettais tous les jours (toi que j'ai connu dans d'autres activités associatives) qui m'ont aidée à faire mon cheminement et amenée au Parti.
Pierre, ton rire, ta combativité, tes calembours vont nous manquer.
Laure
Pierre Rebière est décédé dimanche 20 mars à Paris à l’âge de 73 ans des suites d’un cancer. Un homme droit, un enseignant de qualité, un militant associatif dynamique, un communiste militant, vient de nous quitter.
Pierre parlait peu de lui préférant évoquer l’épopée de son père dans les Brigades internationales en Espagne républicaine, puis dans la Résistance en France : Pierre Rebière, fusillé par les nazis au Mont-Valérien. Des épisodes chers au cœur de notre camarade disparu qui présidait l’Association des enfants de fusillés et animait Les Amis des combattants en Espagne républicaine (ACER).
Il avait passé un temps à l’Avenir Social, « le Nid », avec d’autres enfants de fusillés puis de la répression contre le mouvement ouvrier en France et dans le monde. Il gardait un souvenir ému de la solidarité organisée par la CGT ainsi que celle dispensée par de nombreux intellectuels et artistes comme Picasso ou Yves Montand pour « faire bouillir la marmite » dans cette maison appelée aussi « La Villette » et située en Seine et Marne.
Après des études réussies, Pierre Rebière exerça des années durant dans l’enseignement comme professeur d’Histoire, puis en qualité de proviseur dans plusieurs lycées de province et de la région parisienne avant de rejoindre le Rectorat de Paris. « Des proviseurs communistes, on en comptait sur les doigts d’une seule main », soulignait-il. Il était le moteur de l’association des enfants de fusillés, participait aux travaux du Musée de la Résistance à Champigny et fut un des fondateurs de l’association Les Amis des combattants en Espagne républicaine. Il partageait son temps entre Paris et Vallauris. Il a longtemps gardé la plus grande discrétion sur son jardin secret : l’écriture.
Ses copains et camarades sont dans la peine. Ils expriment leur affection à sa famille particulièrement à Arlette, sa femme, et à Jacques, son fils.
José Fort
Mis à jour (Vendredi, 21 Octobre 2011 07:57)